L’épreuve
2 février 2020
Koyasan
12 février 2020
J’adore photographier les fleurs. J’y passerais des journées, planquée derrière l’appareil, à laisser filer le temps. Tout est prétexte, un rayon de soleil, un ciel bleu, un parc, un jardin, la campagne, ou même une jolie boutique. Mes lieux de perdition.
Au commencement, une flânerie, au hasard de mes pas. L’oeil papillonne, le coeur s'apaise, je vais et re vais, de massifs en bosquets. Les fleurs ont fière allure, l’humeur colorée, le nez au vent. Là, du rose, les replis d’une pétale, le drapé d’un iris, la pureté des blancs.
Les demoiselles se pavanent, aguicheuses. En solo ou en bande, qu’importe. Elles guettent l’oeil du promeneur, attirent l’insecte affamé, se défilent du jardinier, pour quelques jours encore.
Et moi, enivrée par ce ballet de grâces, je les regarde, inlassablement. Debout, courbée, un genou à terre, je me tords, me contorsionne. Je scrute leur beauté, à l'affût d’un instant d’abandon, d’un sourire moqueur, figés pour l’éternité.
